STAGE DE DANSES DE SAVOIE

Le Feufliâzhe, Paysalp et Jean-Marc Jacquier vous proposent un quatrième stage de danses de Savoie avec de nouvelles danses de ses collectages dont Le vis à vis de Scionzier, La note à 6 pas et Le quadrille des Arculinges. Si vous n’avez pas été aux stages précédents, cela n’a pas d’importance. Tout le monde est le bienvenu, du débutant au confirmé.

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Jean-Marc a passé sa vie à collecter. C’est la personne la plus passionnée et la plus qualifiée pour vous apprendre les pas et les cadences de ce coin-ci de pays. Voici un extrait de ce qu’il a raconté à P.D.J. pour un article du CMTRA, il y a déjà plus de 10 ans :

Mon père jouait de la trompette dans la fanfare de Ville-la-Grand, il a aussi fait du bal musette. J’ai appris l’accordéon. Je suis entré dans la fanfare de Ville-la-Grand, avec un vieux musicien de la fanfare qui nous montrait un peu les notes pour nous apprendre à déchiffrer. Ensuite j’ai animé des soirées et des bals. J’ai fait du jazz, du trombone New-Orleans à Genève.
Avec le début du mouvement hippie, j’ai tout arrêté pour voyager. J’avais acheté un Uher, c’était ce qui se faisait de mieux en magnétophone portable, en dehors du Nagra qui était hors de prix. Je suis resté 10 jours dans un festival de free-jazz et de pop en Belgique, j’ai tout enregistré, écouté, discuté avec des musiciens, etc. Je ne suis pas retourné au boulot. En voyageant, je me suis aperçu que je me sentais bien avec les peuples de montagne. J’ai retrouvé des démarches, des gestes que j’avais pris en alpage.
Parallèlement j’ai écouté Stivell, et je me suis dit "pourquoi il n’y aurait pas quelque chose d’intéressant chez moi en Savoie?" J’ai toujours eu conscience que la Savoie était une terre à part. Je me suis intéressé à tout ça, j’ai fait des recherches, et j’ai rapidement flashé sur des violoneux, et sur le son du cor des Alpes. C’est là que j’ai commencé à me fixer. Pour gagner ma vie je faisais des remplacements de facteur dans la vallée du Giffre, où il y avait une forte tradition de chant et de musique. Comme les gens me connaissaient, je pouvais plus facilement retourner les enregistrer en fin d’après-midi ou en soirée.
Je collectais suivant mes moyens. J’avais mon Uher, mais les bandes coûtaient assez cher. C’est vrai que j’ai loupé pas mal de collectages à cause de ça. J’étais soutenu par Charles Joisten, qui était conservateur au Musée Dauphinois. Il me filait des bandes, je faisais des copies au Musée Dauphinois, et on a pu vérifier que 20 ans après ses propres enquêtes, voire plus, tout était resté bien ancré dans la mémoire collective. C’est ça qui était intéressant. Je collectais tout, des recettes de cuisine, des remèdes de bonne femme, des contes et légendes et de la musique... Ça me paraissait important de tout prendre. J’ai collecté d’abord sur la Haute-Savoie, ensuite sur la Savoie, après sur le Valais, le Val d’Aoste, le Piémont, etc.
C’est très vivant. On a toujours entendu dire qu’il n’y avait plus rien, que tout était mort. C’est vrai qu’il n’y a plus la même pratique. Mais je me suis aperçu que c’était très riche, et, comme je dis, avec mes petits moyens, j’ai loupé plein de choses, malheureusement des gens qui sont morts depuis. Que ce soit en musique ou en chanson, il y avait des vraies richesses. J’ai eu la chance de rencontrer des personnages, comme la Doxie, auprès de qui j’ai enregistré plus de 120 chansons, ou bien Louis Ouvrier Bonnaz (violoneux, accordéon diatonique et chromatique, harmonica) auprès de qui j’ai collecté plus de 80 airs de danse.

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Stage mené par Yves Hendgen et les danseurs de l’atelier-danse du Feufliâzhe.
Le 2 avril 2016 de 14h00 à 18h00 dans la salle de L’Oasis à La Tour (sur la route d’Annemasse à Taninges, juste avant St-Jeoire, sur la droite)
Stage suivi d’un concert puis d’un bal avec La Kinkerne à 20h30. Voir la page ici
Entre 18h00 et 20h30 possibilité de rester dans la salle pour un repas canadien tiré du sac (apportez vos assiettes et couverts perso de pique-nique). Buvette sur place.

Stage de danses : 20 € avec entrée au concert-bal offerte

+ Adhésion 2016 au Feufliâzhe : 7 €

Renseignements au 04 50 39 30 29 et sur annie.hendgen@orange.fr
Pour inscription envoyez un chèque à l’ordre du Feufliâzhe de 20€ x par le nombre de participants déjà adhérents 2016 ou de 27 € x par le nombre de participants non encore adhérents en 2016 à : Annie et Yves Hendgen, 257 Champ-Molliaz, 74380 Cranves-Sales,
avec, sur une feuille jointe, vos noms, prénoms, adresses postales, adresses e-mail et téléphones.

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