MARINA PITTAU ET MIRROR DRUMS

Isole de Savoia

Pour nous ils vont faire une création (nourrie des reprises de leurs spectacles précédents évidemment) sur les îles de Savoie. Les îles ? Rasez les Alpes qu’on voit la mer ! Eh oui, la Sicile et la Sardaigne ont appartenu un temps au duché de Savoie. Massimo et Salvatore sont siciliens, Marina est sarde. C’est dire si, culturellement, chez eux, la voix est importante ! Ils arrivent à accorder les modulations différentes de leurs îles respectives avec des chansons plutôt sardes, des chants plutôt siciliens, ou un alliage des deux. Marina et Salvatore jouent de la guitare (Classique pour l’une, battante pour l’autre), Salvatore et Massimo des tammorre et tamburelli. Avec eux nous allons voyager !

Ce sont trois artistes aux multiples facettes et leur spectacle est un kaleidoscope de couleurs de chants et de musiques. Il va résonner de formidable manière dans l’église d’Habère-Poche !

 

Massimo Laguardia est né en Sicile. Depuis sa jeunesse il s'est passionné pour la musique populaire. Il a d'abord étudié la musique sud-américaine puis s'est focalisé sur la musique du sud de l'Italie. Après la fondation du groupe Agricantus dans les années 80, il rencontre Alfio Antico, grand maître de Tammorra, qui lui transmet la passion de cet instrument. Sa recherche se concentre alors sur ces grands tambourins et marquera tout son parcours musical. Il développe au fil des ans une technique personnelle de haute virtuosité, et devient enseignant de tammorra en 1999 (Et il enseigne à l’ADEM de Genève depuis 2011).

Au début des années 90, il fonde le groupe Tammorra avec Salvatore Meccio et d'autres musiciens et ils entreprennent une activité de concert internationale très intense en Italie et en Europe. Il a fait partie de plusieurs groupes et projets dont il est souvent l’initiateur : Taberna Mylaensis, Asterikos, Antura, Millenaria Tammura - Banda di Tammorre, Alavò, et il en est sorti à chaque fois des CD. Il a même été invité par le groupe Inti Illimani en 2003 (pour renouer avec ses premières amours ?), par l’UNESCO pour la journée mondiale de la poésie, au concert hommage de la grande chanteuse sicilienne Rosa Balistreri à Palerme et dans divers festivals. Il a été membre, pendant 3 ans, de l’Orchestre Populaire d’Italie d’Ambrogio Sparagna, qui est un musicien-ethnologue imprégné de musiques traditionnelles.

 

 laguardi-verticale-500px   Il est devenu l'un des meilleurs représentants de la musique populaire sicilienne aussi bien avec sa voix, qu’avec les tammorre qu’il construit lui-même avec Salvatore.

Tous les deux proposent un stage de tammorra et tamburello dimanche matin au Feufliâzhe. Percussionnistes, débutants ou confirmés, curieux, amateurs ou spécialistes, venez vous y essayer !

Il a aussi d’autres cordes à son arc car il a été acteur-musicien dans un film sur la Sicile, Nuovomondo - The Golden Door d'Emanuele Criales, aux côtés de Charlotte Gainsbourg, Lion d’argent au festival de Venise et nominé aux Oscars en 2007.

Et nous sommes fiers d’avoir appris que c’est au Feufliâzhe, lieu des plus belles rencontres, qu’il a trouvé l’âme sœur …

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Salvatore Meccio est un artiste complet, il chante, il joue de la guitare battante, de la flûte et de la tammorra, il est comédien, auteur-compositeur, peintre, restaurateur, enseignant, conférencier dans les écoles…et polyglotte ! N’en jetez plus !

Né à Catane en 1968 dans une famille originaire de la province de Palerme, partie à la recherche de travail, il passe une partie de son enfance en Allemagne. De retour en Sicile, il fait des études artistiques, se spécialisant en peinture et, par la suite, dans la conservation et restauration des peintures sur toile et sur bois à l’Opificio delle Pietre Dure de Florence. C’est toujours sa passion et sa profession qu’il partage avec la musique.

Depuis les années 80, il est plongé, à Palerme, dans un environnement musical (le groupe Agricantus, la chanteuse Rosa Balistreri, le conteur Busacca, le poète Buttitta, pour n’en citer que quelques-uns) grâce auquel il assimile les notions de base des techniques instrumentales et vocales typiques de la culture populaire.

Dans les années 90, il commence sa carrière de musicien avec un répertoire de chansons, faisant, pour la coopérative culturelle Agricantus, des concert-conférences dans les écoles, sur l’histoire de l’Italie méridionale. De cette expérience naît le groupe Tammorra avec lequel il se lancera dans une production à long terme, de ses propres chansons qui aboutiront à l’enregistrement de deux CD.

 

Meccio-500px      Dans les années 2000, il joue dans plusieurs compagnies théâtrales pour lequel il est co-auteur des musiques. Il participe aussi à des projets musicaux où il poursuit son activité d’auteur-compositeur de musiques et textes en dialecte sicilien. Et il crée des musiques pour des émissions de la RAI. Il collabore à une maison de production discographique indépendante Materiali Sonori en réalisant deux CD: Una rosa per Natale (2006) et A passu nicu –Live (2007).

Depuis 2010 il participe en tant que musicien-acteur dans différents théâtres aussi bien en Italie qu’à Genève.

Il vit aujourd’hui en Suisse où il s’est marié et établi (famille d’artistes : méditation, danse…) et donne des cours de tammorra et tambourins auprès des Ateliers d’Ethnomusicologie de Genève et des concert-conférences dans les écoles primaires et secondaires de la Suisse Romande, sur les instruments de l’Italie du sud. Il se partage avec son pays natal où il va souvent pour diriger des projets de restaurations picturales de monuments anciens.

Parmi tous les spectacles qu’il propose, le spectacle qui nous intéresse ici est le groupe Mirror Drums qu’il forme avec Massimo Laguardia… et les tammorre (d’où le nom !). Les paroles de ses chansons y expriment l’ironie et la poésie du langage sicilien. Elles forment, avec les instruments de musique et la voix, les éléments sur lesquels se développent ses compositions.     

 

 

 

 

 

 

 

Marina Pittau, chanteuse, guitariste, compositrice et pédagogue est née à Cagliari en Sardaigne. Après avoir longtemps vécu à l’étranger, elle est retournée vivre en Sardaigne, d’où elle poursuit une carrière internationale. Foncièrement autodidacte, elle témoigne dans son chant et son jeu de guitare, d’une grande liberté expressive.

En 1982, Marina arrive à Paris. Elle entreprend ses premières études musicales et elle fait ses débuts sur la scène en interprétant les chants traditionnels de sa Sardaigne. Elle est invitée plusieurs fois à la radio. France Culture lui consacre une émission : « Une Sarde à Paris ».

A Genève en 1986, elle poursuit ses études au Conservatoire Populaire de Musique, où elle obtient un diplôme de chant classique en 1995. C’est à cette époque qu’elle commence à élargir son champ artistique en direction de la composition et du théâtre. Elle compose la musique pour le spectacle de théâtre-danse Accrochage de la Compagnie Trisunic, présenté au Festival d‘Avignon et au Festival International de la danse à Cagliari. Elle est compositrice et actrice dans une comédie de Goldoni et dans une de Michel Tournier, présentées en Suisse.

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Elle participe, dès lors, à de nombreux concerts, créations musicales, théâtrales, à des films, des festivals, des émissions de radio et de télévision en France, Suisse, Italie, Espagne, Belgique, Autriche, Maroc.

Marina Pittau enregistre son premier CD A Distempus en 96, en duo avec la chanteuse Lucia Albertoni et obtient à Paris le « Choc du Monde de la Musique ». Son deuxième CD Raighinas reçoit le prix « Coup de Coeur de l’Académie Charles Cros » à sa sortie en France en 2004.

Depuis plusieurs années, Marina Pittau enseigne le chant et anime des stages polyphoniques (chants de Sardaigne et d’Italie du Sud) à Genève, Lausanne, Neuchâtel, Paris et Bosa en Sardaigne où elle habite dans la vielle ville. Elle y dirige aussi plusieurs groupes de chant.

Elle avait présenté un stage de chant polyphonique au Feufliâzhe qui avait été largement suivi, et c’est pourquoi nous le reconduisons cette année, le samedi matin et une deuxième fois le dimanche.

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Elle a travaillé avec des musiciens sardes, Bruno Camedda et Orlando Mascia, accordéon et launeddas, pendant plusieurs années, interprétant ses propres compositions et des chants traditionnels avec des arrangements originels. C’est en 2010 qu’ils sont tous trois venus au Feufliâzhe pour nous faire découvrir un peu de la culture de la Sardaigne, cette île bien étrange, avec toutes ses langues, ses instruments inconnus, et ses chants typiques polyphoniques.

Depuis, elle n’a pas chômé : en 2012 elle a créé la musique de spectacle Mater Dea pour trois voix féminines.

Contact :

marpittau@hotmail.com

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