LOU TAPAGE
Lou Tapage est né en l’an 2000 de la rencontre de musiciens de Saluce et du Val Varaita, dans les Alpes piémontaises, région de Cunéo. C’est une zone frontière, en Italie, mais proche de la France, où la cohabitation des cultures et des langages (occitan, francoprovençal, italien et français) compose une mosaïque de couleurs et de sons. Ceci donne un brouhaha qui peut être mélodieux mais qu’on pourrait aussi appeler du tapage. Et c’est ainsi que le groupe s’est appelé car leur musique est un mélange de traditions et de styles, de folk et de rock.
Ils ont déjà sorti 3 CD : « Rêve Etérne », « Que vos lej far » et « Finisterre ». Ce dernier est sorti il y a cinq ans, c’était leur voyage musical côté celtique. Les en voilà revenus avec un 4ème album : Buone Nuove. Quelles sont ces Bonnes Nouvelles ?
Ils le décrivent tel quel sur leur site en Italien : « Lou tapage est revenu de son long voyage de la fin des terres, car, tout à l’Ouest, il n’y avait plus rien à voir pour eux, que l’Océan. Et contrairement à Christophe Colomb, ce n’est pas au-delà des mers mais sur le chemin du retour qu’ils ont découvert un Nouveau Monde. La vigie de leur vaisseau a crié « terre » en pointant son doigt sur une contrée non pas inconnue mais à découvrir : leur pays natal. Et voilà les Bonnes Nouvelles : redécouvrir son enfance, ses traditions, avec les yeux neufs du voyageur.
« Buone Nuove » est un disque composé comme une longue lettre écrite pour un ami lointain à qui Lou Tapage raconte les dernières nouvelles du coin, les bagarres au bistrot, les journées ensoleillées, le temps perdu, les nuits sans sommeil, les amoures qui vacillent, les sombres chroniques de province, le récit des vallées abandonnées, les traversées du désert des nouveaux montagnards.
L’album s’ouvre et se termine avec deux chansons en occitan, plus exactement dans le patois de Bellino en Val Varaita. Le reste est en italien et c’est un peu révolutionnaire dans le cercle de la musique populaire de la région de Cuneo (Le Feufliâzhe se souvient de Lou Dalfin) qui ne jure que par l’occitan. Les douze morceaux jouent de genres et de registres les plus divers. C’est un dialogue entre les instruments traditionnels du folk et une puissante section rythmique avec distorsions de guitare venue du rock. Vous ne trouverez rien de classique, rien de pur, rien de correcte dans cette musique populaire qui fait ce pourquoi elle est née, elle évolue, elle se mâtine, elle se métisse avec d’autres influences et d’autres langues en fonction de ce qu’elle veut raconter, tout en faisant bouger les idées et les pieds de l’auditeur.
En 2009 ils publient la réécriture en langue occitane de "L’Histoire d’un Employé" de Fabrizio De Andrè et en 2014 ils participent au festival "Risonando De André", où Dori Ghezzi et le directeur artistique Pier Michelatti (bassiste d’André) remettent le premier prix au groupe de Cuneo.
Fabrizio De André est un auteur-compositeur-interprète italien, né à Gênes le 18 février 1940 et mort à Milan le 11 janvier 1999. La plupart des textes de ses chansons racontent les histoires d'exclus, de rebelles et de prostituées. Considérées par la plus grande partie des critiques comme d'authentiques poésies, elles ont été incluses dans les anthologies scolaires de littérature italienne1.
D'inspiration anarchiste, Faber – comme il était surnommé par ses amis – a enregistré treize albums en plus de 40 ans de carrière, valorisant en outre des langues régionales comme le ligure, le napolitain et le gallurais. Il a également traduit en italien de nombreuses chansons étrangères, notamment celles de Georges Brassens, sa principale source d'inspiration.
Durant sa carrière, de 1958 à 1997, Fabrizio De André est devenu l'un des chanteurs préférés d'Italie. La qualité de ses chansons et de leur interprétation lui ont valu la reconnaissance et l'attachement très fort des Italiens (et de quelques amoureux de la culture italienne), qui l'ont apprécié comme interprète et comme poète.
Parmi ces exemples se trouve l'album Storia di un impiegato, par le chanteur Italien Fabrizio de André, sorti en 1973. Cet album concept retrace L'histoire d'un employé, traversé par un questionnement existentiel. En résumé, un simple travailleur insouciant change au fur et à mesure du disque pour se transformer en anarchiste convaincu, prêt à tout détruire pour faire la révolution. Arrêté et jugé au tribunal, il termine son histoire en prison où il trouve ce qu'il cherchait, une force collective qui lui confirme que la voie qu'il a choisi, bien qu'elle soit servie par la violence, est celle qui est la plus juste.
Ils sont venus au Feufliâzhe en 2019. La seule fille dans ce groupe de garçons est Chiara Cesano, qui connaissait le festival bien avant, avec le groupe Trigomigo. Violon et diato, elle sera aussi en première partie dans le duo Duea. Marco Barbero est multi instrumentiste, il joue de l’accordéon mais aussi des flûtes et de la cornemuse, et encore de la mandoline et du bouzouki. Dario Littera est à la guitare électrique, Nicolò Cavallo à la basse, Daniele Caraglio à la batterie. Et Sergio Pozzi chante avec sa guitare acoustique.
Contact :
www.loutapage.com