SIMONE BOGLIA ET MASSIMO ENRICO

Flûtes et Guitares

Ils ont, à Ivréa, un « laboratoire » de lutherie où ils essayent tout ce qui peut améliorer le son des guitares ou des flûtes. Ivréa, dans le Canavese italien, tout en bas à la sortie de la Vallée d’Aoste, est une ville bien connue pour son carnaval de batailles d’oranges. Les combattants ont les couleurs de leur quartier, et leur clique de musique de fifres et tambours.

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Simone Boglia, est fifre au carnaval. Et même premier fifre, celui qui doit donner le tempo en commençant l’attaque des morceaux et en imposant la conclusion. Il y est entré dans la compagnie il y a trente ans et c’est une passion. Il a appris les musiques à l’oreille avec le premier fifre d’alors, un maître exceptionnel, qui lui disait que l’expérience acquise patiemment au cours des années, faites de secrets arrachés, d’expérimentations, imperceptibles souvent, mais fondamentales, donnait comme récompense la possession absolue de l’instrument.

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Il joue si bien, d’ailleurs qu’il n’est pas que fifre au carnaval, il joue de la flûte et on le demande dans de nombreux groupes comme Tsarrye, Umbra Gaia, Ariondassa, Nous l’avons entendu en dernier au Feufliâzhe avec Laura Conti & Eìvador dans des solos de flûtes impressionnants, d’une grande pureté et d’une sensibilité très poétique.

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Pour compléter sa formation de joueur de fifre, il s’est mis à en construire. C’est une autre de ses activités à laquelle il a consacré des années de recherche et d’étude approfondie. Il réalise des flûtes dans la boutique du luthier Massimo Enrico et ses instruments sont très appréciés et très demandés.

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Du coup, avec ses recherches, il est devenu un puit de sciences au niveau historique et il peut donner des conférences sur la tradition de fifres et flûtes en Canavese et ailleurs.

Massimo Enricotient l’atelier de La Liuteria Canavesana avec Ivan dans le centre ancien et rénové d’Ivréa. Il a commencé par être joueur de guitare et menuisier, puis la passion de la lutherie l’a tellement pris qu’il n’a pas eu le temps de devenir musicien professionnel, mais seulement amateur. La réalisation d’instruments a envahi son quotidien avec toutes ses années d’étude, d’essais et de recherches sur les instruments qu’il avait à restaurer. Dans son « laboratoire », il cherche le son parfait. Il estime que le travail de luthier n’est jamais terminé, il y a toujours un perfectionnement ou une amélioration à faire, instrument après instrument. Il est aussi professeur de lutherie dans deux écoles.

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Dans son atelier, chaque guitare demande au moins un mois de travail, et il ne peut fabriquer que 10 à 15 guitare par an. Son commerce est donc bien loin des guitares sur chaine de montage et son rayon s’agrandi au niveau européen car la réputation de sa lutherie en Canavese ne cesse de grandir.

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Contact :

s.boglia@libero.it