JEAN-NOËL PLACE

Cor des Alpes

Parmi les luthiers il y a un facteur qui nous tient particulièrement à cœur, à nous festival de musiques des Alpes car il fabrique l’instrument qui en est le plus emblématique, le cor des Alpes !

 

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S’il est bien un instrument qui caractérise les Alpes, c’est le cor des Alpes. On dit qu’il doit sa forme au tronc du mélèze, qui pousse dans la pente et qui se redresse depuis son pied, coupé et creusé. Son son grave et doux peut porter à des kilomètres et servait au Moyen-Age d’alerte pour prévenir des attaques ennemies ou d’appel parce que le paysan sur le versant d’en face avait besoin d’aide. Les vaches aiment la musique, c’est bien connu. Et le cor dès le XVIIè siècle servit aux pâtres pour rassembler les troupeaux laissés libre aux mayens et dans les alpages.

Au XIXè siècle, temps du patriotisme et des revendications identitaires, la confédération helvétique se confectionna un beau folklore pour resserrer les liens entre ses différents cantons et créa des fêtes nationales de lutte, de chants et de musique. Les lanceurs de drapeaux, les jodles et le cor des Alpes en furent les vedettes.

Depuis, les cors s’améliorent et sont de plus en plus juste. Il y a de plus en plus de sonneurs dans toutes les Alpes. Et si les concours sont souvent codifiés pour garder une certaine tradition, beaucoup de musiciens trouvent d’autres voies dans l’invention et la musique contemporaine. Il faut faire avec peu de notes , 13 à 16, mais sur 4 octaves quand même !

Jean-Noël place est un facteur de cor qui essaie d’améliorer le son encore et encore pour le rendre plus lisse et fluide. Il fait partie des Sonneurs de Savoye d’Annecy et c’est à Annecy qu’a eu lieu en 2006 le premier rassemblement français de sonneurs.

 

 

 

 

 

 

Jean-Noël travaille le bois. Il fait des manches de couteaux et des miniatures. Mais le plus gros morceau c’est de faire un cor des Alpes car Il faut plus de 100 heures pour en réaliser unjean-noel-place2hteur500px quelle que soit la technique utilisée. L’une consiste à couper un épicéa présentant la forme requise (qui a poussé dans la pente). Une fois la pièce coupée longitudinalement on évide les deux moitiés à la gouge puis on les recolle et on les cercle avec de l’osier ou du laiton. On peut aussi détailler chacune des trois parties principales, l’embouchure, le corps et le pavillon, et les travailler séparément. L’embouchure peut être en buis en houx ou en prunier. Le corps central, composé de deux ou trois parties qui se déboitent pour le rangement est en épicéa. Quant au pavillon qui amplifie le son, en merisier, poirier, mélèze ou palissandre, il peut être creusé dans la masse ou formé de plusieurs morceaux taillés à la gouge et assemblés

C’est tout cela que Jean-Noël Place peut vous montrer au salon de lutherie… quand il ne joue pas avec les sonneurs !

Contact : jnplace43@sfr.fr