FLASHARMONICA

Le Feufliâzhe est un festival de toutes les musiques des pays alpins, musiques de tous genres et de tous styles. A base de trad et de folk, en allant rechercher ce qu’on connait de plus vieux avec des collectages, mais aussi qui va au plus contemporain. Avec le trio Flasharmonica, ce sera folk, country et variété.

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Dessin de Régis Hector détourné

Dès l’âge de 9 ans Jean-Pierre Rubin jouait de l’harmonica avec son copain Hervé Lacorbière qui habitait le même immeuble à Annecy-le-Vieux. Ils ont grandi. Période du service militaire. Hervé a travaillé d’arrache-pied sur son harmonica pour devenir un virtuose. Ils ont gagné le championnat de France (demi-finale à Lyon, finale à Paris) quand ils n’avaient pas trente ans. Ils sont arrivés troisièmes aux championnats mondiaux en 1967 à Karlsruhe . Ces championnats sont organisés par la ville de Trossingen en Allemagne, où se situe l’usine d’harmonicas Hohner et le musée de l’harmonica. (Trossingen est jumelée avec Cluses en Haute-Savoie, d’où un festival d’harmonicas est organisé dans la vallée de l’Arve tous les deux ans). Ils étaient trois avec Michel leur copain à l’harmonica basse qui est décédé depuis. Ils ont fait les premières parties des concerts de Johnny Hallyday et Michel Sardou quand ils venaient à Lyon. Ils faisaient des galas entre Michel Fugain et Les Charlots ou Annie Cordy… et il fallait tenir le niveau ! Sacha Distel leur a dit de monter à Paris car à l’époque les communications n’étaient pas simples entre la province et la capitale. Tout se passait là-bas. Les grands imprésarios y étaient et ils ont été chez Charley Marouani ou Johnny Stark. On les a beaucoup demandés car pour accompagner les vedettes des groupes musicaux des années 70, il y avait pléthore de guitaristes mais peu d’harmonicistes ! Ils ont eu droit à quelques 45 tours. Mais il fallait choisir : vivre à Paris en travaillant très dur dans le spectacle pour un résultat aléatoire ou rester à Annecy avec une bonne place dans la grosse entreprise NTN-SNR roulements à billes. Ils sont restés en Haute-Savoie. Et à partir de 1972 ils ont fait un break avec l’harmonica. Pour toujours rester dans la musique ils ont fait les bals du samedi soir pendant vingt ans dans toute la région savoyarde avec un ensemble de huit musiciens. Jean-Pierre était au synthétiseur. Ils s’appelaient déjà FLASH…dance.

Revenus aux harmonicas en 1992, ils ont joué variété et jazz. Puis, influencés par Charly McCoy qui faisait des tournées européennes dès 1989 (et qui est venu au festival country de St-André-de-Boëge), ils ont versé, et se sont spécialisés, dans la musique folk américaine (The bluest eyes in Texas, Six days on the road) avec des incursions chez Ennio Morricone. Christian Paraire est venu soutenir le duo avec sa guitare basse et il apporte une bonne rythmique au groupe.

Pour le festival de musiques des Alpes ils ont travaillé pour nous des morceaux savoyards (ou simili savoyards) tout en restant quelques peu dans leur partie, le musette (Etoile des neiges, rock tyrolien, la chanson du reblochon, Petit Jean-Jean, le Vieux chalet).

Hervé, le soliste, utilise un harmonica chromatique 16 trous, ce qui est assez grand, et un Marine Band qui est le plus célèbre des harmonicas diatoniques jamais fabriqués, sorti en 1896. Le Marine Band va devenir l'instrument favoris des musiciens Afro-Américains à l'origine de la naissance du Blues et il a été popularisé par de nombreux artistes comme Bob Dylan, Neil Young, John Lennon ou Bruce Springsteen.

Jean-Pierre accompagne avec son harmonica Chord Polyphonia à 48 accords (les accords majeurs : en soufflant en haut, les accords mineurs : en soufflant en bas, les accords septièmes : en aspirant en haut, les accords diminués et augmentés : en aspirant en bas.) "et on peut déjà faire beaucoup de choses avec ça", dit-il.

Contact :

www.flasharmonicas.com