EGSCHIGLEN

Mongolie

Dimanche sur le site du Bois noir.

Exceptionnel : l’invité d’honneur du festival, cette année est un trio mongol. Nous échangeons nos montagnes des Alpes contre les sommets de l’Altaï. Leur venue s’est faite dans le cadre de la sortie du disque ‘’Une Anthologie du khöömii mongol’’ édité par Routes nomades* 

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Egschiglen est un groupe ancien qui a déjà sillonné bien des festivals du monde. Au départ, C’est en 1991 que quatre étudiants du conservatoire de musique de Oulan-Bator, la capitale de la Mongolie ont créé ce groupe. Il a évolué en personnes, en nombre, en musique au fil des années et des CD. Ce nom, Egshiglen, veut dire ‘’Belle mélodie’’. Les musiciens ont un répertoire folklorique mais aussi contemporain et ils invitent le spectateur à goûter la poésie naturaliste et les légendes propres à la Mongolie. Leur histoire  a été racontée en 2002. Egschiglen  peut aller du sextet au trio, et c’est en petite formation qu’il viendra au Feufliâzhe.

Ils chantent le khöömii, ce chant diphonique , voix de tête et de gorge, comme le yodle, mais en tellement plus guttural et profond. Cette sorte de chant est classée par l’UNESCO au patrimoine immatériel de l’humanité. Khöömii veut dire larynx, c’est lui qui produit le bourdon. Avec les lèvres et la langue ils font en même temps les harmoniques, certains jusqu’à 40 ! La structure de base du khöömii est constituée d'une basse continue et d’une « triple » musicale. Pour chanter le khöömii, il faut utiliser les cordes vocales, les cavités nasales et orales, et même le thorax pour faire vibrer le courant d'air qui circule entre les trois. Ils peuvent faire simultanément deux sons jusqu'à six octaves et faire le bruit d’une cascade qui tombe, du vent sur la prairie et les cris d’animaux. C’est ce que le diphoneur va proposer en stage d’initiation le dimanche matin au Feufliâzhe. Mais il faut un long travail et beaucoup de pratique pour imiter le chant des oiseaux, alors ne pensez pas faire plus que quelques sons lors de cette matinée. Vous ressentirez le travail et la vibration de votre corps. Cela intéressera ceux qui ont fait les stages de yodle du Feufliâzhe pour apprendre une autre facette des chants diphoniques.

Sur scène le khöömii est accompagné d’instruments plus étonnants les uns que les autres. Le plus connu des instruments mongols est le Morin Khuur, la vielle à tête de cheval .

Mais ils jouent aussi d’une contrebasse à tête de cheval, de tobshuur ou tovshuur qui est un luth à 2 cordes, de gong, de flûtes et de cornes.

Musiciens :

"Tumru" Yanlav Tumursaihan

"Amra" Amartuwshin Baasandorj

"Ugan" Uuganbaatar Tsend-Ochir

Contact : birgit@albakultur.de

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 Tumru,                                     Amra,                                          Ugan

* dont le principal instigateur est l’annécien Johani Curtet qui a étudié à l’université de musique d’Oulan-Bator, sa compagne est mongole. On peut l’entendre dans une émission, ‘’Versus’’à la radio suisse RTS

 

Vidéos :

Sous la neige

Sur scène