PIBOL & CO

C’est un groupe de jeunes de 25 à 35 ans que le Feufliâzhe a aimé en 2013 quand ils sont venus chanter pour la première fois au concours Albert Bouchet (concours de chants en francoprovençal qui a lieu tous les quatre ans) pour leur jeunesse, leur créativité, leur humour et leur poésie. Surpris, nous les avons invité, sous le nom de La Fina Benda, au festival en 2013 ; séduits, nous les avons réinvité, sous le nom de Pibol&Co, en 2015 !

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Guillaume Veillet, qui va sortir un livre sur le concours Albert Bouchet (créé et présidé par Odile Lalliard) écrit ceci : ‘’Étonnante histoire que celle de Nicolas Gey! Né en 1980, il a appris l’arpitan en autodidacte dans la région de Rumilly et met largement ses talents de dessinateur, musicien et chanteur au service de la langue. Vivant aujourd’hui à Vic-sur-Cère, dans le Cantal (en zone occitane !), il y a rencontré ses complices Élise, Géraud et Hélène, avec qui il a fondé cette Fina Benda qui a séduit le jury du concours 2013.Les compositions de Nicolas renouvellent le répertoire avec des thématiques différentes… mais traitées avec un humour gentiment moqueur tout à fait dans la tradition de l’esprit savoyard.Suite au départ de Géraud pour raisons professionnelles, La Fina Benda est devenue aujourd'hui Pibol & Co ! ’’

Nicolas joue du diato et compose des chansons, paroles et musiques, très modernes, ancrées dans la vie actuelle (voir ci-dessous la chanson du Pauvre Stevens). Si Nicolas chante en savoyard c’est qu’il est de Rumilly. Mais maintenant sa vie est à Aurillac comme Elise Boisson et Hélène Gaudon qui tournent en chantant avec lui dans les fêtes et festivals. Alors il mêle parfois l’occitan et l’arpitan, et ainsi il couvre les Alpes du Sud au Nord ! Car Pibol & Co, c’est Peuplier et Cie. Et peuplier en langue d’oc c’est pibol ou pibola, alors qu’en francoprovençal c’est pivôl ou pivola.

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Nicolas est un artiste complet. Outre la musique et l’écriture, il peint aussi. Sorti de l’école d’art Emile Cohl à Lyon, il a exposé à la médiathèque d’Aurillac quelques 80 tableaux pour un exercice de style : ‘’Variations sur le thème de mon père’’. Chaque œuvre est le portrait de son papa à la manière de Rembrandt ou d’Andy Wharol, pixélisé ou sous les traits d’un portrait-robot, fixé en de multiples techniques (voir ici

et il a dessiné un livre ‘’Le nom de les betyes en arpitan’’ (voir ici).

Car il tient à faire entendre la musicalité de l'arpitan, ou du francoprovençal, ce groupe de langues du Nord des Alpes. Décidé à rompre avec les clichés attachés à ces "patois", le trio explore, dans un répertoire où les compositions récentes côtoient les chants traditionnels, les possibilités d'une langue qui n'a pas dit son dernier mot. Nicolas, qui a aussi été en vallée d’Aoste pour apprendre les chansons traditionnelles du francoprovençal valdôtain, aime à dire, quitte à faire ‘’crossir les dents’’ : Totes les bétyâneries qu'on aouit sur los "patouès", Pibol & co n'en at prod, fuè d'ècllâpa! Nan, nos parlens pas un crouye francês dèfôrmâ, mas una veréta lengoua, que fât bô aouir parlar pués chantar! Il est por cen-ique que noutra cllica enraye quârques vielyes chançons de Savouè pués n'en rapond d'ôtres, de novèles, en tâchent de consèrvar l'èlan que noutros parents aviant los ôtros côps quand ils chantâvont!

Le groupe Pibol & Co mêle la tradition avec des chansons comme ‘’Le sort des amouèrox’’, ‘’Mâre maria-mè ceti an’’, ‘’La mêson de la pôvrèta’’, ‘’Promenâda en pllâna’’, ‘’La Sent-Martin’’, ‘’M’en revenant du bois joli’’, ‘’L’ombra me tint chôd’’, ‘’La vielye que se marie’’, ‘’Les noces du parpelyon’’, ‘’L’avêna’’,’’La felye a la fontâna’’, ‘’Bôna sêra vèlyosa’’, ‘’Il est chiéz Thiolèt’’ ; et l’innovation avec de nouvelles compositions et arrangements tels que ‘’La dèmocracie’’, ‘’Mon pôvr’ami’’, ‘’La limace’’, ‘’Triolèt’’, ‘’Quand la pâtiôca a sèchiê’’, ‘’La fin du mondo’’, ‘’Los tèmouens’’, ‘’La fiârda’’,

‘’La fiarda’’ c’est la toupie, la toupie magique acheté au marché.

Et pour terminer voici les paroles ‘’La compllenta de Stèven Gruffaz’’

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Concert dans l’église d’Habère-Poche dimanche à 18h00.

Contact : Niko.gey@laposte.net